Salle de presse

Célia Faure

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« Le trafic des faux médicaments. Comment le combattre ? » : le débat a été lancé par la Mutualité Française en partenariat avec la fondation Chirac et la Fondation Pierre Fabre

"Le trafic des faux médicaments. Comment le combattre ?", c’est le thème du colloque, organisé à Paris le 15 octobre par la Mutualité Française, en partenariat avec la fondation Chirac et la Fondation Pierre Fabre, qui a rassemblé 450 personnes.

Pour débattre de ce fléau mondial qui peut rendre malade ou tuer, Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité Française, a réuni de nombreux acteurs qui interviennent pour combattre ce trafic et leur a ainsi permis de confronter leur point de vue : le Pr Marc Gentilini, délégué général de la fondation Chirac pour l’accès aux médicaments et à une santé de qualité, Philippe Bernagou, directeur de la Fondation Pierre Fabre, Thierry Le Lay, envoyé spécial du ministère des Affaires étrangères et européennes, chargé de la lutte contre les médicaments falsifiés, Didier Houssin, directeur général de la Santé, le Pr Idrissou Abdoulaye, directeur général du Centre national hospitalier universitaire de Cotonou, Fabienne Bartoli, directrice adjointe de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, Hélène Degui, directrice générale de la Centrale humanitaire médico-pharmaceutique, Alain Delgutte, membre du Bureau du Conseil central de la section A du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, président du Conseil régional de l’Ordre national des pharmaciens de Bourgogne, le Dr Gilles Forte, représentant le Département des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques de l’Organisation Mondiale de la Santé, le Dr Yves Juillet, conseiller du Directeur général du Leem (Les entreprises du médicament), Célestin Kamanou Tawamba, président de Cinpharm, Aline Plançon, chef de l’unité "contrefaçon de produits de santé et crime pharmaceutique" pour Interpol et Christophe Zimmermann, coordinateur de la lutte contre la contrefaçon et la piraterie pour l’Organisation mondiale des douanes.

"Les mutuelles de la Mutualité Française constituent le premier mouvement de santé national : un mouvement soucieux de protéger la santé de ses adhérents et de les prévenir sur les comportements à risque. C’est à ce titre que nous avons souhaité nous associer à la lutte contre le trafic des faux médicaments. Nous souhaitons, par notre engagement, contribuer à la mobilisation de toutes les institutions et à la sensibilisation d’un large public" a rappelé Jean-Pierre Davant, Président de la Mutualité Française, pour lancer le débat.

Puis, c’est Thierry Le Lay, le nouvel envoyé spécial du Ministère des Affaires étrangères et européennes, chargé de la lutte contre les médicaments falsifiés, qui a pris la parole pour informer l’assistance que "le Ministre des Affaires étrangères et européennes a décidé d'en faire l'une des priorités en matière de santé publique internationale". Il a cédé le pupitre à Didier Houssin, directeur général de la Santé, représentant Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports.

Deux tables rondes ont ensuite rassemblé toutes les parties prenantes de la lutte contre le trafic de faux médicaments : acteurs de santé, professionnels des douanes et de la police, hauts-fonctionnaires, diplomates et représentants d’organisations internationales. Ils ont débattu avec la salle de la définition du faux médicament, de l’ampleur prise par ce trafic au niveau mondial et des propositions visant à le combattre. Ainsi, Philippe Bernagou, directeur général de la Fondation Pierre Fabre, a expliqué l’implication concrète de sa fondation au Bénin qui "s’investit avec l’ensemble des Autorités sanitaires, avec un double objectif, informer la population sur les risques en diffusant des campagnes d’information et d’éducation pour le changement des comportements dans tous les médias du Bénin et donner aux autorités de santé les moyens de réaliser les contrôles pharmaceutique adaptés grâce à la création d’un laboratoire National de Contrôle de la Qualité des Médicaments."

Après un échange d'un peu plus de 2h30, nourri par de nombreuses questions de la part des participants, le Pr Marc Gentilini, délégué général de la fondation Chirac pour l’accès aux médicaments et à une santé de qualité, a conclu en présence de l’ancien Président de la République, Jacques Chirac. Il a précisé que "les conséquences en santé publique, sont de plus en plus graves et complexes : elles impliquent pour les résoudre, le contrôle de qualité des médicaments, la mobilisation du système douanier, celle de la police et une réflexion sur l’insertion ou la désinsertion sociale des petits dealers de médicaments "pharmaciens du gazon, des marchés ou des rues", vendeurs à la sauvette, contraints de tuer pour survivre." Il a enfin rappelé que l’appel de Cotonou, lancé le 12 octobre 2009, engage tous les pays signataires à se saisir politiquement de ce nouveau trafic "en plein essor et promis à un développement durable si rien ne vient l’entraver", avant d’ajouter : "C’est en réunissant les autorités sanitaires, judiciaires, douanières et policières, que les gouvernements pourront orienter leur politique publique en matière de médicaments, dépister les falsificateurs et mettre un terme à leur trafic mortifère."

A noter qu’en introduction à ce débat, Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité Française, a rappelé qu’un médicament générique est un vrai médicament et que la lutte contre les faux médicaments ne vise pas et ne doit pas conduire à une remise en cause de l’accès aux thérapeutiques efficaces et financièrement plus accessibles que constituent les médicaments génériques, notamment dans les pays du Sud, en particulier dans leur lutte contre les pandémies les plus mortifères.

A propos de la Mutualité Française
Présidée par Jean-Pierre Davant, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, environ 700. 6 Français sur 10 sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents. Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.
D’après les Comptes nationaux de la santé, le médicament est le premier poste des dépenses de soins et de biens médicaux des mutuelles : 28 %. En 2008, elles ont ainsi consacré plus de 3,6 milliards € aux remboursements de médicaments dont la grande majorité ont un service médical rendu majeur ou important.
Depuis avril 2010, Priorité Santé Mutualiste*, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé crée par la Mutualité Française propose aux 25 millions de mutualistes qui en bénéficient de s’informer sur le bon usage du médicament, le taux de remboursement à 15 %, l’automédication, les médicaments génériques et la dénomination commune internationale.
Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers leurs 2 400 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc.
La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.

* Priorité Santé Mutualiste est joignable au 39 35, prix d’un appel local à partir d’un poste fixe au tarif défini par l’opérateur de l’appelant, du lundi au vendredi de 9h à 19h.

A propos de la fondation Chirac
La fondation Chirac, créée en 2008 et présidée par l’ancien chef de l’État, agit au service de la paix. La gestion des ressources naturelles est la cause de violents conflits, entre les peuples et au sein des nations. C’est pourquoi la fondation Chirac a choisi d’agir sur quatre axes potentiellement vecteurs de conflits, que sont l’accès à l’eau, l’accès aux médicaments de qualité, la lutte contre la déforestation et la défense de la diversité culturelle. La Fondation remet chaque année un Prix pour la Prévention des conflits, qui a pour but de faire connaître et d’aider ceux qui investissent une partie de leur vie et de leurs ressources pour prévenir les conflits.
Elle soutient également des actions de terrain exemplaires pour assurer l’accès à l’eau, à l’assainissement et à la santé, ainsi que la préservation de nos ressources communes.
Contre les faux médicaments, son objectif est de parvenir à l’établissement d’un cadre juridique contraignant soumis à signature devant l’Assemblée générale des Nations Unies. La Fondation veut pour cela aider les pays les plus fragiles à se doter de moyens pour lutter contre ce fléau. Pour réaliser cet objectif, le Président Jacques Chirac a initié, avec d’autres chefs d’Etats, une mobilisation internationale contre les faux médicaments avec l’Appel de Cotonou le 12 octobre 2009.
Cet engagement à agir, signé aujourd’hui par une quarantaine des responsables politiques, préconise la mise en place d’une gouvernance spécifique sur le sujet, une coopération régionale de la part des Etats, et un renforcement dans la coopération Nord/Sud des projets structurels pour sécuriser le circuit de distribution des médicaments. La fondation Chirac soutient depuis 2008 le Laboratoire de Contrôle de la Qualité des médicaments du Bénin en partenariat avec l’Etat béninois et la Fondation Pierre Fabre. Ce projet est l’un des exemples des bonnes politiques à mettre en œuvre pour lutter contre le trafic de faux médicaments.

A propos de la fondation Pierre Fabre
La fondation Pierre Fabre célèbre cette année son 10ème anniversaire. Reconnue d'utilité publique par décret en Conseil d'Etat le 6 avril 1999, elle a commencé ses activités en septembre 2000. Au cours des 5 premières années, et dans le strict respect de son objet, la fondation Pierre Fabre a fait de l'accès aux médicaments de qualité sa priorité absolue, et ce autour de deux axes distincts, mais dont la finalité est identique :
La réhabilitation de Facultés de Pharmacie en Asie du Sud-Est et ce tout particulièrement à Phnom Penh : la fondation Pierre Fabre a reconstruit, en partenariat avec la Fondation Mérieux, la Faculté de Pharmacie de Phnom Penh. Ensuite, et ce avec l'aide d'universitaires marseillais et toulousains, elle a totalement pris en charge la réhabilitation du cursus pédagogique des 2ème et 3ème cycles, tant sur le plan théorique que pratique. La Fondation Pierre Fabre a accueilli en France, pendant près de 3 ans, 5 des plus brillants étudiants cambodgiens qui ont obtenu un PhD, leur assurant au Cambodge un avenir, tant sur le plan de l'Enseignement que de la Recherche. Avec des promotions annuelles d'une centaine de pharmaciens au Cambodge, la fondation Pierre Fabre participe à lutter contre les marchés parallèles et donc à renforcer les circuits légaux du médicament.
La lutte contre les faux médicaments au Bénin : parallèlement, la fondation Pierre Fabre s'est installée au Bénin, pays d'Afrique sub-saharienne de l'ouest, partageant plus de 600 km de frontières avec le Nigéria, plaque tournante du faux médicament pour toute la zone. Le Bénin et sa capitale Cotonou sont inondés par l'arrivée massive de faux médicaments, qui sont vendus principalement sur le grand marché de Dantokpa. En liaison avec les autorités de santé du Bénin et de son directeur des Pharmacies et du Médicament, le Colonel Idrissou Abdoulaye, nous avons créé et mené pendant de nombreuses années d'importantes campagnes de sensibilisation à l'égard des populations. Nous avons prolongé ces actions de sensibilisation par des actions sur la promotion des médicaments génériques essentiels, et surtout par la remise à niveau du Laboratoire National de Contrôle de la Qualité des Médicaments du Bénin, tant sur le plan de la formation des personnels dans un premier temps, que dans l'apport en matériel dans un 2ème temps. Tout cela n'aurait pu se faire sans la collaboration et implication des béninois, ce qui a permis, en moins de 4 ans au Laboratoire de pouvoir contrôler les médicaments les plus sophistiqués, incluant les antipaludiques et les antirétroviraux. La fondation Pierre Fabre a conscience qu'il reste beaucoup à faire dans ce domaine particulièrement politique et complexe, et c'est dans ce cadre qu'elle s'est rapprochée de la Fondation Chirac, avec laquelle elle a noué un partenariat pour prolonger la lutte contre les faux médicaments dans ce pays.
La fondation Pierre Fabre œuvre également dans le domaine des soins autour de la mère et de l'enfant et a choisi la drépanocytose, 1ère maladie génétique d'Ile de France, comme priorité sur le continent africain, où cette dernière fait des ravages.

Contacts presse :
Mutualité Française : Christelle Cros - Tél : 01 40 43 63 26 – e-mail : ccros@mutualite.fr
Fondation Chirac : Juliette Karpa – Tél : 01 47 42 87 70 – e-mail : juliette.karpa@fondationchirac.eu
Fondation Pierre Fabre : Catherine de Rohan Chabot - Tél : 06-74-97-00-81 – e-mail : cderohan@gmail.com