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Célia Faure

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Proposition de directive européenne sur l’information des patients : la Mutualité française s’oppose à la promotion du médicament auprès des patients par l’industrie pharmaceutique

La Mutualité Française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, s’oppose à la proposition de directive européenne sur l’information des patients, qui vient d’être adoptée en première lecture par le parlement européen. La Mutualité Française appelle les ministres de la santé européens, qui se réuniront les 7 et 8 décembre prochains, à refuser cette proposition qui autorise l’industrie pharmaceutique à informer directement les patients sur des médicaments soumis à prescription.

Convaincue que l’accès à une information de qualité sur les médicaments est un droit fondamental pour les citoyens européens, la Mutualité Française souhaite que la Commission européenne revoie sa stratégie en matière d’information des patients pour qu’elle s’inscrive dans des objectifs de santé publique. Cette information doit être fiable, indépendante, objective, non promotionnelle, compréhensible et comparative pour que les citoyens puissent faire des choix éclairés. Dans ce cadre, le rôle des professionnels de santé et des autorités sanitaires nationales dans la délivrance de cette information transparente et validée doit aussi être renforcé.

En effet, la Mutualité Française considère qu'en parlant d'information, cette proposition de directive joue sur les mots et organise, en fait, la dérégulation de la communication des laboratoires pharmaceutiques vers le grand public. La directive ne donnant pas de définition claire de l’information, la frontière entre la publicité et l’information reste floue. L’expérience déjà acquise aux États-Unis a démontré que la libéralisation des règles sur l'information a eu pour effet d'augmenter les dépenses sans que des bénéfices additionnels pour la santé ou la qualité du service sanitaire soient établis.

Rappelons qu’en 2009, le rapport de Madame Valérie Rosso-Debord, déposé devant l’Assemblée nationale, soulevait déjà des problèmes de fond dans le contenu de cette directive.

Ce rapport avait en effet considéré que "la proposition de directive et la proposition de règlement relatives à l’information des patients ne sont pas, en l’état, acceptables, notamment en ce qu’elles ne différencient pas l’information de la publicité ; et que cette question ne pourra être à nouveau abordée à l’avenir que sur de tout autres bases, lesquelles devront notamment tenir compte des initiatives prises par les Etats membres en matière d’éducation thérapeutique, comme du rôle éclairé des personnels médicaux, notamment médecins et pharmaciens".

A propos de la Mutualité Française
Présidée par Jean-Pierre Davant, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 700. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 400 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc.

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.

Pour accompagner les adhérents des mutuelles tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, la Mutualité Française a créé Priorité Santé Mutualiste. Il s’agit d’un service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé. En contactant le 39 35*, les 25 millions d’adhérents mutualistes qui en bénéficient peuvent poser des questions sur 6 thématiques de santé : le médicament, la santé visuelle, le cancer, les maladies cardiovasculaires, les addictions et le maintien de l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap.

* Prix d’un appel local à partir d’un poste fixe au tarif défini par l’opérateur de l’appelant, du lundi au vendredi de 9h à 19h.