La France compte aujourd’hui plus de 2 millions de personnes malentendantes légères, 1,8 million atteintes de surdité moyenne et 300.000 de surdité profonde.
On estime également à 1,7 million environ le nombre de personnes déficientes visuelles. Parmi elles, 12% des déficients visuels sont aveugles ou malvoyants profonds, 55% sont malvoyants moyens avec une incapacité visuelle sévère en vision de loin ou de près et 33% sont malvoyants légers.
En outre, la prévalence des déficits sensoriels augmentant avec l’âge, son incidence sur l’autonomie de la personne est incontestable : 80% des patients suivis pour des problèmes de surdité ont entre 70 et 100 ans, soit une moyenne d’âge de 85 ans et chez les personnes âgées de 80 ans et plus, le taux de prévalence de déficiences visuelles est de 13,27 pour 1.000 personnes.
Dès lors, si pour un public de jeunes enfants et d’adolescents des dispositifs performants existent dans le secteur médico-social et de la réadaptation, il n’en est pas de même pour un public d’adultes et de personnes âgées.
Le retard de notre pays en matière de réadaptation des déficiences sensorielles pour ces publics est flagrant et ne peut plus continuer.
C’est pourquoi, dès 2007, la Mutualité Française, la Fondation des Caisses d’Epargne pour la Solidarité (FCES) et la Fédération Nationale pour l’Insertion des Personnes Sourdes et des Personnes Aveugles en France (Fisaf), ont mis en commun leur expertise pour donner naissance à un projet ambitieux de création de structures destinées à répondre à ce besoin.
Depuis cette date, 6 établissements de soins de suite et de réadaptation et 1 service d’accompagnement médico-social pour adultes, spécialisés dans la déficience visuelle et/ou dans la déficience auditive ont ainsi été crées dans 6 régions, constituant ainsi des plates-formes sensorielles.
Ces interventions poursuivant des objectifs concrets de prévention et de réadaptation, il est important, aujourd’hui, de valoriser les dispositifs déjà déployés et d’aller encore plus loin en objectivant l’impact des interventions sur le confort et la qualité de vie des personnes suivies et de montrer à travers ces expériences réussies, l’efficacité de ces dispositifs.
C’est pourquoi, la Mutualité Française, la Fisaf, et la Fédération hospitalière de France (FHF) ont décidé de lancer une évaluation à grande échelle de ces dispositifs. Cette évaluation sera effectuée sous l’égide d’un comité de suivi mis en place le 26 mai 2011, regroupant l’ensemble des gestionnaires des plates-formes sensorielles.
Contacts presse :
Mutualité Française : Aurélie Bruez : 01 40 43 63 36
Fisaf : Danielle Nacam : 05 57 77 48 30
FHF : Cédric Lussiez : 01 44 06 85 22