Prévention contre le cancer : l’écosystème mutualiste en première ligne

Chaque année, la Mutualité Française et l’ensemble des composantes du mouvement mutualiste relaient les campagnes nationales de promotion des dépistages du cancer, dont « Octobre rose ». Des actions sont organisées pour sensibiliser les personnes concernées, sur tout le territoire. Cette mobilisation fait écho à l’engagement constant des acteurs mutualistes pour faire reculer le cancer, à travers le dépistage, l’information, la facilitation de l’accès aux soins et l’accompagnement, en complément des programmes d’actions publics de prévention. C’est une traduction concrète de la raison d’être du mouvement mutualiste dévoilée récemment.

Convaincu que la lutte contre le cancer passe prioritairement par une prévention efficace, le mouvement mutualiste promeut depuis longtemps la sensibilisation et le dépistage comme leviers essentiels pour faire reculer la maladie. Cette approche gagne du terrain, y compris au sein des pouvoirs publics. Mais il reste des progrès à accomplir pour que l’écosystème de la santé remporte ce combat. On estime par exemple que 40% des cancers pourraient être évités en agissant sur les facteurs de risques : tabac, alcool, alimentation, activité physique, environnement, etc.  . Pour aller plus loin, il est essentiel de renforcer les programmes de prévention médicalisée existants et les actions de promotion de la santé des pouvoirs publics. Ce qui passe par conforter leur déploiement, notamment auprès des populations défavorisées, la Mutualité Française l’avait d’ailleurs proposé dans le cadre de sa plateforme de propositions pour la dernière élection présidentielle

L’action protéiforme de la Mutualité Française

Pour faire avancer la prévention, le mouvement mutualiste agit sur plusieurs tableaux et à différents niveaux. La Mutualité Française s’implique par exemple dans l’élaboration et le suivi de plans nationaux, comme le Programme National Nutrition Santé (PNNS) qui a pour objectif général l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population par l’un de ses principaux déterminants, l’alimentation et l’activité physique. Ou encore dans la charte dite “Cancer et emploi” pilotée par l’Institut National du Cancer, que la Mutualité Française a contribué à construire et signé en 2017. Autre levier actionné par la fédération : l’accompagnement des campagnes de vaccination (semaine de la vaccination organisée par Santé Publique France) et de celles de sensibilisation aux pathologies chroniques, par exemple pour le dépistage des cancers : « Mars bleu » pour le cancer colorectal ou « Octobre rose » pour le cancer du sein (voir le détail des actions dans l’encadré ci-dessous).

Enfin, la Mutualité Française propose, dans le cadre de la médiathèque prévention, des informations sur les cancers, leur dépistage, leur traitement et leurs facteurs de risque (plus de 400 contenus sur l’alimentation, l’activité physique et les addictions). Ces documents sont mis à la disposition des mutuelles pour qu’elles puissent les relayer sur leurs différents canaux de communication.

Le virage préventif des mutuelles, une réalité

Pour les acteurs mutualistes, la prévention prend aussi des formes très concrètes, en lien direct avec les Français. Dans le cadre des services associés à leurs garanties, les mutuelles sensibilisent et encouragent régulièrement leurs adhérents à réaliser les dépistages organisés, des bilans de santé et à adopter des comportements protecteurs. Elles permettent aussi aux patients de mieux vivre avec un cancer grâce à des remboursements de soins complémentaires (psychologie, diététique, prothèses capillaires, etc.), de l’aide à domicile. Sans oublier un accompagnement dans les démarches sociales. Les proches aidants se voient également proposés différents services, par exemple assistance dans les démarches à effectuer ou des aides financières. Enfin, les mutuelles accompagnent également les employeurs pour sensibiliser les salariés et fonctionnaires et proposer des actions préventives adaptées au milieu professionnel.

S’agissant des services de soins et d’accompagnement mutualistes (SSAM), ils intègrent déjà le virage préventif dans leur quotidien. Chaque établissement (centres de santé, établissements hospitaliers, pharmacies, structures d’accueil de petite enfance, établissement et services pour personnes âgées ou en situation de handicap, services à domicile, etc.) orchestre des actions de promotion des dépistages et de prévention.

On soulignera, pour conclure, que l’implication des mutuelles, en tant qu’assureurs complémentaires, a été reconnue dans le récent rapport de l’IGAS sur le dépistage organisé des cancers.

Octobre rose : le mouvement mutualiste mobilisé pour le cancer du sein

Organisée du 1er au 30 octobre, la campagne de prévention nationale « Octobre Rose » trouve un écho important dans l’écosystème mutualiste. L’implication du mouvement mutualiste prend la forme de nombreux événements visant à communiquer sur les enjeux du dépistage du cancer du sein et à informer les femmes sur les mammographies. Du côté des mutuelles et groupements, Aésio Santé, Oxance et Vyv3 proposent des stands et ateliers au sein de leurs établissements, tandis que Choralis Le Libre Choix organisait, du 4 au 7 octobre une semaine de prévention dédiée. Au Square de la Mutualité Française, une demi-journée est organisée le 14 octobre pour permettre à des femmes non dépistées ces trois dernières années de profiter de mammographies sans rendez-vous. Du côté des Unions régionales (UR) de la Mutualité Française, de nombreuses manifestations sont programmées, en plus des Rencontres santé habituelles. Citons pêle-mêle des marches, des débats, des pièces de théâtre… Le mouvement mutualiste arbore ainsi fièrement le ruban rose tout au long du mois.