La dépendance des jeunes au numérique

dépendance numérique jeunes

71 % : c’est la part des adolescents âgés de 12 à 17 ans affirmant avoir des difficultés à se passer de leur smartphone plus d’une journée avant de ressentir un manque en 2024.

Le baromètre du numérique du Crédoc paru en mars 2025, met en évidence une forte dépendance des Français, et particulièrement des jeunes, au numérique, à partir d’une enquête réalisée auprès d’un échantillon de 4 066 personnes représentatif de la population française âgée de 12 ans et plus.

Des jeunes de plus en plus connectés

En 2024, 55 % des répondants de 12 ans et plus déclarent ne pas pouvoir se passer d'Internet pendant plus d'une journée. Cette dépendance, qui avait doublé entre 2016 et 2022 (passant de 28 % à 58 %), semble désormais se stabiliser, avec une légère baisse de 3 points par rapport à 2022. Comme en 2022, les plus jeunes restent les plus concernés : en 2024, 71 % des adolescents âgés de 12 à 17 ans affirment avoir du mal à se passer d’Internet plus d'une journée, soit une augmentation de 8 points par rapport à 2023 (63 %).

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Une forte dépendance au smartphone

65 % des Français détenteurs de smartphone déclarent ne pas pouvoir passer plus d’une journée sans leur appareil, soit un écart de 10 points par rapport à la dépendance moyenne des répondants à Internet. Par ailleurs, de la même manière que pour Internet, la dépendance au smartphone touche particulièrement les jeunes. En effet, 71 % des 12-17 ans affirment ne pas pouvoir se passer de leur smartphone plus d’une journée avant de ressentir un manque. Toutefois, il est également important de noter que la dépendance au smartphone touche d’autres tranches d’âge. Plus de la moitié des 18-24 ans (59 %) et des 25-39 ans (61 %) ressentent un manque après une journée sans leur smartphone. En revanche, les personnes plus âgées semblent mieux y résister, avec 48 % des 60-69 ans et 44 % des plus de 70 ans.

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Des conséquences sur la santé mentale

L’omniprésence d’Internet et du smartphone dans la vie quotidienne soulève des préoccupations croissantes concernant la santé mentale des jeunes, en particulier en lien avec leur usage intensif des réseaux sociaux. En effet, cette dépendance numérique entraînerait des répercussions notables sur le fonctionnement cérébral des jeunes, nuisant à leur capacité à entretenir des relations sociales, entraînant des difficultés scolaires, ainsi que des troubles du sommeil et de l’alimentation.

Consciente de ces enjeux, la Mutualité française a formulé plusieurs propositions dans son Observatoire sur la santé mentale publié en 2021. Elle souhaite notamment renforcer davantage ses actions de sensibilisation et de communication pour le grand public et plus particulièrement les jeunes, ainsi que mettre en place un dépistage précoce des troubles psychiques chez les enfants et les adolescents. Dans le cadre Grande Cause nationale Santé Mentale 2025, son objectif est de contribuer à améliorer les connaissances de la population sur ce qu’est la santé mentale, de faire progresser la prévention et de faire évoluer les représentations sur les troubles psychiques. Enfin, depuis 2015, la Mutualité Française pilote en région un projet visant à encourager un usage raisonné des écrans au sein des familles. Pour cela, une boite à outils a été mise en place, dans laquelle figurent des guides et des livrets, permettant de sensibiliser sur le sujet. En parallèle des webinaires nationaux, les Unions régionales réalisent également des actions de prévention en faveur d’un usage raisonné des écrans, sous plusieurs formats (Escape games, ateliers, webinaires, théâtre-débats, conférences) à destination de différents publics (enfants, jeunes, parents, professionnels, actifs, retraités).

Sources :