Salle de presse

Célia Faure

T : 01 40 43 23 25
P : 06 13 55 26 81

celia.faure@mutualite.fr

Prise de responsabilité des femmes dans la vie sociale : malgré des progrès, du chemin reste à parcourir !

L’Observatoire de la parité de la Mutualité Française a organisé le 27 octobre, à Paris, à l'occasion du 60ème anniversaire du Préambule de la Constitution de 1946 qui garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme, un colloque intitulé « Femmes en Mutualité – Au regard de l’évolution des rapports hommes-femmes, comment favoriser la prise des responsabilités des femmes dans la vie sociale ? » qui a réuni plus de 200 personnes.

Après les interventions de Catherine Vautrin, Ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, d’ Anne Hidalgo, Première adjointe au Maire de Paris, de Nadine Giraud, Présidente de l’Observatoire de la parité à la Mutualité Française et de Françoise Picq, Maître de conférence en science politique à l’Université Paris IX - Dauphine et membre de l’Institut de recherche interdisciplinaire en sociologie, économie et sciences politiques, la table ronde suivie d’un débat avec la salle a rassemblé Gisèle Gautier, Sénatrice de Loire Atlantique et Présidente de la Délégation aux droits des femmes au Sénat, Sihem Habchi, Vice-présidente de l’association « Ni putes, ni soumises », Emmanuelle Latour, Secrétaire général de l’Observatoire de la Parité, Alexandra Palt, Directrice de la Promotion de l’égalité à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité et Jean-Pierre Davant, Président de la Mutualité Française.

Si du chemin reste à parcourir, « la Mutualité a fait un grand pas en avant cette année » a indiqué Nadine Giraud, Présidente de l’Observatoire de la parité de la Mutualité Française. En effet, deux femmes ont été élues au bureau de la Mutualité Française et cinq au Comité Exécutif (CE). « Il y a 14 ans aucune femme n’était représentée au CE », a rappelé Jean-Pierre Davant, Président de la Mutualité Française. De plus, « le Conseil d’Administration est désormais composé de près de 30% de femmes », a ajouté Nadine Giraud.

Si ce résultat doit encore être amélioré, il positionne plutôt honorablement le mouvement mutualiste. En effet, le parlement français ne compte que 14 % de femmes. « Grâce à la loi sur la parité, les conseils régionaux deviennent les assemblées les plus féminines » avec 47,6 % d’élues « mais une seule femme est présidente de région », a néanmoins déploré Nadine Giraud. Enfin, 25 % de femmes siègent au Conseil Economique et Social.

Alors qu’elles sont particulièrement présentes dans le milieu social et associatif, les femmes n’accèdent pas pour autant à des fonctions de premier plan. Parmi les postes que compte le monde associatif, « 70 % sont occupés par des femmes, mais seulement 20 à 30 % pour les fonctions de décisions », a regretté Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la parité. « Plus on monte dans les instances à responsabilité et plus les femmes disparaissent. C’est ce qu’on appelle le plafond de verre »,a expliqué Emmanuelle Latour, secrétaire générale de l’Observatoire de la parité.

D’une manière générale, « la place des femmes en politique n’est pas ce qu’elle devrait être », a constaté Catherine Vautrin. « C’est bien qu’il y ait une parité sur les listes mais ce serait mieux d’avoir une parité au niveau de l’exécutif ! » La première adjointe au Maire de Paris, Anne Hidalgo était du même avis : « Aujourd’hui, l’égalité entre hommes et femmes fait partie du politiquement correct et c’est tant mieux ! » « Mais attention aux effets d’affiche ou de mode… Il ne suffit pas de mettre des femmes à des postes de responsabilité pour faire avancer la parité », a t-elle ajouté.

Si les lois apportent des solutions, la question de leur application demeure cruciale. C’est ce qui ressort de la journée « Femmes en Mutualité ». Ainsi, les discriminations continuent, particulièrement en termes de salaires ou d’emploi. Les femmes sont trop peu nombreuses aux postes de responsabilité, notamment dans le domaine social ou en politique.

Pour l’Observatoire de la parité de la Mutualité Française et pour Jean-Pierre Davant, il résulte de ce colloque qu’il est indispensable de poursuivre et d’amplifier les actions déjà menées pour donner aux femmes la place qui leur revient en toute logique dans l’animation du mouvement social et notamment mutualiste. Cela passe par une collaboration en partenariat avec tous ceux qui peuvent y contribuer.

 

 

L’Observatoire de la parité de la Mutualité Française
L’Observatoire de la parité a été créé par l’Assemblée Générale de la Mutualité Française en 2002 après avoir dressé le constat que la représentation des femmes au sein des instances mutualistes augmentait très lentement et que l’on était loin de la parité. Il a pour mission de :
- suivre le nombre d’administratrices dans les groupements,
- remettre un rapport annuel à l’Assemblée Générale de la Mutualité Française concernant la progression du nombre d’administratrices dans les instances de la Mutualité Française et des groupements directement adhérents,
- de veiller à l’application des objectifs votés par l’Assemblée Générale en 2002, c’est-à-dire que la parité homme/femme soit atteinte en 2008,
- proposer des solutions pour faire avancer la parité en mutualité comme le vote en 2005 par l’Assemblée Générale de la parité des postes de président et de vice-président.