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Célia Faure

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La Mutualité Française demande que la lumière soit faite sur les conditions de mise sur le marché du Mediator®

La Mutualité Française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, s’étonne que le Mediator®, médicament à destination des diabétiques en surpoids qui aurait causé au moins 500 décès depuis plus de trente ans, ait été retiré de la vente aussi tardivement en France, pays où il représentait l’essentiel des ventes. Elle dénonce des dysfonctionnements dans le circuit du médicament et demande que toute la lumière soit faite sur les conditions de mise sur le marché du Mediator®.

En 1997, les Etats-Unis, après avoir décelé les effets indésirables de l’Isoméride® dont la molécule appartient à la même classe thérapeutique que le Mediator®, interdisent la commercialisation du Mediator®. En 2003, l’Espagne le retire de la vente.

En France, il faudra attendre 2009 ! En 2006, le Mediator® obtient, en effet, le renouvellement de son autorisation de mise sur le marché par la commission de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), malgré des notifications de valvulopathies spontanées chez des patients sans antécédent.
Cette même année, la Haute Autorité de Santé (HAS) a diffusé des recommandations sur le traitement du diabète dans lesquelles le Mediator® ne figure pas. Elle a, par ailleurs, confirmé son service médical rendu insuffisant, qui avait déjà été rendu dès 1999 par la Commission de la transparence. Cet avis n’a pas été suivi par les pouvoirs publics. Le Mediator® a, en effet, bénéficié d’un remboursement à 65% par la collectivité jusqu’en 2009.

Pour Jean-Pierre Davant, Président de la Mutualité Française, l’affaire du Mediator® illustre des dysfonctionnements majeurs dans le circuit du médicament, auxquels il faudrait mettre un terme en réformant l’organisation de la sécurité sanitaire.
- Les conflits d’intérêts : cette affaire pose la question de l’indépendance des experts et des décideurs. Or, rappelle la Mutualité Française, c’est ce principe même d’indépendance qui avait présidé à la création de l’agence du médicament, devenue depuis l’Afssaps.

- La faiblesse du dispositif de pharmacovigilance : pour la Mutualité Française, il devient nécessaire aujourd’hui de renforcer son rôle et ses actions et de le financer avec des fonds publics. Pour mieux connaître les effets des médicaments sur le long terme, il faudrait également développer des études après leur mise sur le marché ; études insuffisamment développées en France. Enfin, il conviendrait d’accroître la veille et la réactivité à l’alerte.

A propos de la Mutualité Française
Présidée par Jean-Pierre Davant, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 700. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2 400 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc.

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.
Pour accompagner les adhérents des mutuelles tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, la Mutualité Française a créé Priorité Santé Mutualiste. Il s’agit d’un service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé. En contactant le 39 35*, les 25 millions d’adhérents mutualistes qui en bénéficient peuvent poser des questions sur 6 thématiques de santé : le médicament, la santé visuelle, le cancer, les maladies cardiovasculaires, les addictions et le maintien de l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap.

* Prix d’un appel local à partir d’un poste fixe au tarif défini par l’opérateur de l’appelant, du lundi au vendredi de 9h à 19h.