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Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité Française, critique l’instrumentalisation partisane du Conseil économique, social et environnemental

Après la réforme du Conseil économique, social et environnemental (CESE), celui-ci devait être le représentant fidèle et le porte-parole de la société civile dans nos institutions. La candidature de Jean-Pierre Davant à la présidence du Conseil économique social et environnemental s’inscrivait dans cette démarche.

Jean-Pierre Davant constate toutefois que les pouvoirs publics tournent le dos à leur propre réforme. Jamais dans l’histoire de la République, la troisième Assemblée constitutionnelle n’a été à ce point instrumentalisée.

A titre d’exemple, la désignation des personnalités qualifiées, nommées en Conseil des ministres, a été marquée par son extrême partialité. Un ancien ministre, des parlementaires, des édiles municipaux, des candidats défaits dans diverses élections, des collaborateurs d’élus nationaux et locaux, y compris du président de la République : on ne compte plus les choix partisans ! La représentation de la société civile a cédé du terrain devant le reclassement d’une partie du personnel politique.

Avant même l’élection du président du CESE, Raymond Soubie, conseiller social du président de la République a pris la présidence du groupe des personnes qualifiées, le plus important en nombre de l’institution. Il prépare ainsi l’élection du candidat soutenu par la présidence de la République : Jean-Paul Delevoye.

Jean-Pierre Davant regrette vivement dans ce contexte que le mouvement social ne se soit pas rassemblé autour de la seule alternative crédible représentée par sa candidature. Le syndicat FO a apporté son soutien inconditionnel à la candidature de Jean-Paul Delevoye. La CGT a choisi de s’abstenir, facilitant ainsi la manœuvre en cours. Ces deux syndicats appelaient il y a quelques jours encore les salariés à des manifestations et des mouvements de grève contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement.

En conséquence, Jean-Pierre Davant considère que cette intrusion de l’exécutif et du politique dans la vie démocratique du Conseil économique social et environnemental entravera la rénovation et les travaux de cette assemblée. Prenant acte de la politisation extrême du Conseil économique social et environnemental, Jean-Pierre Davant estime, par conséquent, que sa candidature est devenue sans objet.