Salle de presse

Célia Faure

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Bilan médical de la Coupe du monde de rugby 2007 : joueurs, spectateurs et lutte anti-dopage

Bernard Lapasset, président de la Fédération Française de rugby et du Comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby 2007, et Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité Française, ont présenté aujourd’hui à l’Institut mutualiste Montsouris le bilan médical de la Coupe du monde de rugby 2007.

Trois aspects ont été abordés :
- la Mutualité Française et la prise en charge médicale des joueurs avec le Pr François Laborde de l’Institut mutualiste Montsouris, médecin officiel de la Coupe du monde,
- le Comité d’organisation et la prise en charge médicale des spectateurs avec Claude Atcher, directeur du tournoi,
- le dispositif de lutte anti-dopage.

1. La Mutualité Française et la prise en charge médicale des joueurs
214 prises en charge médicales

Si aucun accident grave mettant en jeu le pronostic vital des joueurs n’est survenu lors de la Coupe du monde de rugby 2007, l’activité de soins a été soutenue, avec en moyenne 4 interventions par match ; on note une nette prédominance des accidents en deuxième mi-temps probablement due à la fatigue. Sur les 48 matchs du tournoi, 214 prises en charge médicales ont été dénombrées : 131 joueurs ont été pris en charge pendant les matchs et 83 en dehors des matchs. 39 joueurs ont du abandonner le tournoi pour raison médicale et être remplacés.

Grâce à la mise en place d’un dossier médical partagé pour chacun des joueurs, les actes effectués par les équipes médicales pendant et en dehors des matchs ont tous été enregistrés, ce qui a facilité le suivi médical des joueurs.

La majorité des prises en charge ont concerné des lésions musculo-tendineuses (37 %), principalement des hématomes ou des déchirures au niveau du quadriceps, et des lésions articulaires (25 %).

Les sutures ont représenté 25 % de l’activité médicale. La plupart, 80 %, a été réalisée à la face, avec une prédominance de l’arcade sourcilière. Toutes les sutures ont été effectuées dans les quinze minutes, soit le temps maximum d’absence du jeu autorisée pour pouvoir reprendre la partie. Ceci a demandé une excellente organisation entre l’infirmière et les deux chirurgiens réalisant la suture.

Les traumatismes crâniens et/ou rachidiens ont représenté 11 % des interventions.

Sur les 214 prises en charge médicales, 9 hospitalisations ont été nécessaires avec 6 interventions chirurgicales, la plupart à visée orthopédique. Les cliniques mutualistes ont été particulièrement mobilisées, notamment la clinique mutualiste Trarieux à Lyon, la clinique mutualiste Beau-Soleil à Montpellier, la clinique Jules-Verne à Nantes et la clinique mutualiste de Saint-Etienne.

18 scanners, principalement de la tête, et 78 IRM, principalement aux membres inférieurs, ont été réalisés.

16 fractures ont été dénombrées, dont la moitié a concerné la main.

Rappelons que le dispositif médical mis en place par la Mutualité Française a été répété à l’identique dans les 10 villes françaises.

Dans chacune d’entre elles, un médecin coordinateur urbain, choisi pour sa connaissance de la traumatologie du sport, du rugby et son intégration au sein du tissu médical local, a été désigné. Il a assuré la mise en place et l’organisation du dispositif pendant les matchs et les périodes de non match.

Pour chaque match, le dispositif médical prévoyait sur le terrain la présence d’un médecin de match, en général médecin du sport, responsable de 10 spécialistes: 1 neurochirurgien, 1 chirurgien orthopédiste, 1 chirurgien du rachis, 1 chirurgien maxillo-facial, 1 ophtalmologiste, 2 réanimateurs, 1 infirmier anesthésiste, 1 infirmier du bloc opératoire et 1 kinésithérapeute. Le dispositif prévoyait également la présence de 8 secouristes et de 2 ambulances, une ambulance de type Samu et une ambulance classique.

En cas de nécessité, le médecin de match a organisé le repli d’un joueur blessé vers un réseau d’établissements mutualistes ou référencés par la Mutualité Française. En dehors des matchs, un médecin référent par ville a assuré la liaison avec les différents spécialistes et les établissements mutualistes.

L’ensemble du dispositif médical a été placé sous la responsabilité du professeur François Laborde, de l’Institut mutualiste Montsouris à Paris, médecin officiel de la Coupe du monde.

2. Le Comité d’organisation et la prise en charge médicale des spectateurs
Le Comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby 2007 a assuré la mise en œuvre de la collaboration entre les multiples intervenants pour assurer la protection de la santé des spectateurs lors des matchs de la compétition.

Bilan chiffré
Nombre de patients examinés sur les 10 sites français : 687
Nombre d’évacuations médicalisées : 9
Nombre d’évacuations non médicalisées (secouristes, ambulanciers privés, SP) : 38

Compte-tenu du nombre de spectateurs présents sur les sites (2,2 millions de spectateurs au total) sur une durée moyenne de 5 heures, le nombre de pathologies lourdes a été très minime.

A titre de comparaison, le ratio calculé avec le nombre de patients vus dans les infirmeries rapporté au nombre de spectateurs, était pour :
- La Coupe du monde de football 1998 : 0.10 (Journal européen d’urgence et réanimation)
- La Coupe du monde de rugby 2007 : 0.035

Ces chiffres confortent l’idée que le public du rugby comporte moins de risques collectifs que celui de certains autres événements, rassemblant un public nombreux.

Le public fut sympathique, convivial, familial, les rapports entre supporters très cordiaux. Cela explique des statistiques faibles au regard de l’affluence dans les stades.

3. Le dispositif de lutte anti-dopage
212 contrôles effectués : tous négatifs
Dont :
- 20 contrôles inopinés
- 20 contrôles sanguins, pour la première fois dans le rugby

Le programme anti-dopage est sous la responsabilité de l’International Rugby Board (IRB). Elle a signé un protocole avec l’Agence française de lutte contre le dopage, qui a pris en charge la réalisation des contrôles, en s’appuyant avec le laboratoire de Chatenay-Malabry.

Pour mémoire, la Fédération Française de rugby participe au protocole de suivi international mis en place par l’IRB pendant et en dehors des périodes de compétition, sous le contrôle de l’Agence mondiale anti-dopage.

A propos de la Mutualité Française
Présidée par Jean-Pierre Davant, la Mutualité Française fédère la quasi totalité des mutuelles santé en France. 6 Français sur 10 sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.

Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale.

Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers leurs 2 000 services de soins et d’accompagnement mutualistes : hôpitaux, cliniques, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc.

La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales, d’unions départementales et ses services de soins et d’accompagnement.